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Le blog de la Fête du Livre 2009 : "L'Asie des écritures croisées, un vrai roman".

samedi 17 octobre 2009

Spectacle de danse butô - «  Waiting » par Carlotta Ikeda

L’amphithéâtre de la cité du livre s’est transformé en un endroit hors du temps hier soir, une bulle hypnotisante s’est formée à l’arrivée de Carlotta Ikeda.

Au cours de cinq parties très différentes sur le plan de la lumière et du son, coupées par quelques secondes dans un noir complet, Carlotta Ikeda s'est exprimée à l'aide de son corps, et nous a réapprit par la même occasion à faire preuve d'une écoute toute particulière. La première partie a sans doute été la plus accessible, étant donné qu'elle a été la seule où l'on a pu entendre la voix d'une femme – parlant de la mort de son frère et de l'amour qu'elle lui portait, puis parlant des mots et de la voix – tout cela sur une musique de piano La deuxième partie a marqué l'arrivée sur scène d'une chaise, au coin avant droit et d'un arbre, au fond de la scène. La musique de cette deuxième partie a changé, devenant plus grésillante, plus oppressante alors que la silhouette de l'arbre se détachait sur une lumière verte. La troisième partie a été la plus courte. Dans cette partie, Carlotta a tourné rapidement sur elle-même et la lumière s'est éteinte, symbolisant la fin de cette partie. Ensuite, un rai de lumière est apparu, traversant la scène de part en part, et la danseuse est sortie de derrière le rideau droit, en cherchant à se rapprocher de l'arbre qui lui s'éloignait vers la gauche. Au fond, une lumière orange est apparue tandis que Carlotta Ikeda se mouvait. Cette partie s'est finie sur l'image de la danseuse couchée sur le dos, les bras tendus vers le ciel et les jambes à moitié relevées. La dernière partie a été dansée sur une musique de guitare mêlée d'une voix de femme; avec au fond une lumière verte. Carlotta Ikeda s'est tournée peu à peu pour se retrouver face au public. Elle relève les pans hauts de sa jupe et courbe le dos, suite à quoi la lumière s'éteint pour marquer la fin de spectacle. Sortis de leur transe, les spectateurs acclament la danseuse, qui revient saluer quatre fois, toujours sous la même horde d'applaudissements.

Les spectateurs interrogés à la sortie de la représentation ont souligné l'aspect surprenant, spécial de cette danse, le côté hypnotique de la danseuse; tout en précisant avoir beaucoup aimé le jeu sur le son et la lumière. Le public s'est dit « suspendu au corps » de Carlotta Ikeda. Pour une personne du public, les expressions du visage de la danseuse étaient la chose la plus intéressante, car elles étaient ce qui se rapproche le plus d'une certaine forme de théâtralité.
Mais qu'ils en aient pensé du bien ou du mal, aucun spectateur n'est resté indifférent à la danse poétique de Carlotta Ikeda.

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Grande nouveauté en cette année 2009 : quatre étudiants du département information-communication option métiers du livre de l'IUT d'Aix-en-Provence ont été mobilisés pour vous faire part de leur expérience en tant que spectateurs de la Fête du livre.

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