Que pensez-vous de la Fête du livre de cette année ?

Fête du Livre 2009 à Aix-en-provence

Le blog de la Fête du Livre 2009 : "L'Asie des écritures croisées, un vrai roman".

samedi 7 novembre 2009

« Une heure avec Xu Xing »

A 10h30, le dimanche matin, s’est déroulée – dans la bibliothèque Méjanes, qui était ouverte spécialement à l’occasion de la Fête du livre – une passionnante rencontre d’une heure avec Xu Xing, où une vingtaine de personne était présente. Pour commencer cette « heure avec … », Xu Xing nous a parlé de son enfance, de l’éloignement de ses parents, du premier voyage pour aller les voir – expérience marquante et déterminante – et de l’habitude qu’il a depuis lors de voyager. Mais l’aspect de son enfance qu’il a le plus développé est son coup de foudre pour une jeune fille âgée de deux ans de plus que luire, expérience qui l’a amené à l’écriture. En effet, Xu Xing lui a écrit une lettre d’amour où, pour la séduire, il lui racontait ses voyages et ses idées sur la révolution culturelle. Prise de panique, la jeune fille a donné cette lettre à son professeur de politique – également policier – qui l’a alors envoyé en prison, où il est resté 40 jours ; 40 jours qui ont fait de lui un adulte. Plus de 30 années ont passées depuis cet événement, et Xu Xing a sorti un film sur la révolution culturelle et sur cette histoire – une histoire qui a déterminé sa façon d’écrire. Le film s’appelle Ma révolution culturelle, a été programmé 4 fois sur la chaîne Arte, et va été projeté à Lille, en novembre.

Est ensuite venu le moment pour le public de poser ses questions. La première question était de savoir si le professeur ne pouvait pas déchirer la lettre, tout simplement. Ce à quoi Xu Xing a répondu par la négative, en arguant qu’il y avait trop de témoins de cette lettre (la jeune fille, sa meilleure amie – avec qui elle avait lu la lettre – et le professeur, donc) et que si cette histoire été remontée à la surface, le professeur aurait été impliqué.

La deuxième question concernait l’enfance de Xu Xing ; comment il avait vécu sans ses parents. L’auteur a répondu que ç’a été pour lui une période difficile et solitaire, mais qu’avec le recul il considérait cette période de sa vie comme une richesse, une originalité dans sa vie.

La troisième question demandait à l’auteur quelles avait été les réactions de la jeune fille à la sortie du film. Xu Xing a répondu qu’il avait revu ce premier amour, et qu’elle lui avait expliqué que la décision de remettre la lettre au professeur avait été difficile pour elle ; qu’elle avait beaucoup réfléchi avant de le faire. Et elle a ajoutée que c’était la seule décision qu’elle ne s’est jamais pardonné – suite à quoi Xu Xing nous a confié qu’il lui avait pardonné depuis longtemps.

La quatrième question était de savoir pourquoi Xu Xing a fait un film sur la révolution culturelle, et comment ce film s’est inscrit dans le contexte de la Chine contemporaine. Xu Xing a répondu que la révolution culturelle est un tabou en Chine ; mais aussi que le gouvernement voulait faire de chaque chinois un révolutionnaire, et que maintenant il a fait de chaque chinois un consommateur. Les autorités chinoises ont choisi de développer l’économie. Malgré ça, des problèmes subsistent, et c’est à partir de son vécu que Xu Xing tente d’expliquer ces événements. Le film lui a permis de faire un retour en arrière sur sa vie – étant donné qu’il a commencé le tournage de ce film à 50 ans passés. Il a eu le sentiment que cette histoire concernait une multitude de personnes, mais que beaucoup ne voulaient pas en parler. Il a tenté de relater les événements passés à travers sa propre personne. Ce film est une introspection, un retour sur lui-même. Mais s’il peut toucher des gens, tant mieux ! nous a déclaré Xu Xing. Le sujet a ensuite dévié sur la Chine actuelle. Selon l’auteur, elle entretient une idéologie de l’oubli, qui fait place à la consommation. La soi-disant stabilité de la Chine est très peu crédible, elle s’oppose à des mouvements populaires et sociaux. Et depuis le XXe siècle, il n’y a pas eu de changements sur le plan des clivages entre richesse et pauvreté. De plus, Pékin semble avoir totalement perdu son identité ; ses immeubles sont devenus les mêmes que ceux des grandes villes.

La conférence s’est alors terminée, après les questions d'un public conquis, avec un quart d’heure de retard – ce qui marque bien combien elle était captivante !

dimanche 25 octobre 2009

RENCONTRE : MASTER CLASSE



- RENCONTRE : MASTER CLASSE


Le dimanche 18 octobre 2009, la Cité du livre offrait l’opportunité aux étudiants de l’Université de Provence et de l’IUT département « Métiers du livre » de dialoguer avec trois des auteurs invités. De 9h30 à 11h30 à l’amphithéâtre de la verrière, Bao Ninh , Minaé Mizumura et Chart Korbjitti ont pris le temps de répondre aux questions que le public leur adressait sur le thème « Être écrivain aujourd’hui au japon, en Thaïlande et au Vietnam »

La première question aux auteurs concernait leur capacité à vivre de leur plume. Les éléments de réponse furent distincts, car ils reflétaient l’expérience des individus interrogés. Néanmoins, tous convergeaient sur un point, à savoir la conception de la démarche littéraire pratiquée, cette dernière étant de primer la qualité artistique, la difficulté de l’écriture au détriment de l’argent et de la logique de rentabilité .
Les auteurs ont insisté sur le fait qu’ils connaissaient parfois des difficultés à vivre du revenu de leurs travaux, et suivant cette logique ils ont du - ou doivent encore - alterner leur démarche d’écrivain avec d’autres activités professionnelles comme cela a été le cas pour Chart Korbjitti qui, à ses débuts, conjuguait l’écriture avec la réalisation de sacs en cuir.
Cette question se pose a tous les écrivains du monde, mais les auteurs ont évoqué des éléments propres au contexte de leur pays.
Ainsi, Chart Korbjitti et Bao Ninh ont exposé le fait que le Vietnam et la Thaïlande comptaient peu de lecteurs, et qu’un écrivain dépendait de la fidélité d’un public plus ou moins restreint.
Bao Ninh a ensuite exposé le fait qu’il y avait au Vietnam une tradition littéraire forte ancrée dans le patrimoine historique, notamment le confucianisme prônant le mépris de l'argent.

La seconde question concernait les différences entre la littérature européenne et asiatique.
Les réponses ont traité du fait que comme l’Europe, l’Asie a de multiples visages , et qu'à partir de là les éléments de comparaison sont difficiles a établir.

Néanmoins, Minaé Mizumura a fait remarquer que le Japon s’est rapproché de ses voisins, et qu’une indenté littéraire asiatique se développe. Dans cette corrélation, une personne demanda aux auteurs quelles étaient, selon eux, les différences entre la mentalité asiatique et européenne.
Bao Ninh affirma que pour lui l’humanité a des traits communs, et il appuya ses propos en racontant son premier voyage aux États-Unis, au cours duquel sont tombées toutes les appréhensions qu’il avait alors à l’encontre de ce pays.
Chat Korbjitti vint lui à déclarer que, de son point de vue, c’est l’échange entre différentes cultures qui est intéressant, non pas leur comparaison.

La dernière question, concluant l’entretien, fut centrée sur la censure . Quelle place elle prend dans les pays dont les auteurs sont originaires, et si ces derniers y ont été confrontés. Minaé Mizumura déclara que les thématiques concernant le sexe et la pauvreté font partie de l’essence de la littérature japonaise, et que donc ces sujets peuvent être abordés librement; ce qui est moins le cas avec la thématique de l’empereur que des groupes d’extrême-droite tentent d’occulter. Bao Ninh déclara que la censure est « naturelle » au Vietnam , mais qu’il n’y a pas été particulièrement confronté. Car dans la mesure où ses premiers écrits furent publiés dans un contexte de débâcle politique pour l’URSS , ils passèrent inaperçus. Chat Korbjitti, quant à lui, déclara qu’en Thaïlande la censure était surtout présente dans les années 1970, et que actuellement cette dernière prenait des formes plus subtiles, notamment comme des pressions économiques.

En guise de conclusion, je dirais que cette conférence a permis d’établir le parcours des différents auteurs, et que même si les thématiques avancées concernaient tous les écrivains, certains auteurs ont su, de manière pertinente, exposer ce que faisait l’influence d’un environnement social, économique, culturel et politique sur la démarche d’un auteur.

dimanche 18 octobre 2009

« L'Asie des écritures croisées : influences, miroirs, croisements »

Auteurs présents : Kim Young-Ha, Volodine, Xu Xing, Minae Mizurama.

Le débat s'ouvre avec la question de l'influence des voyages sur l'écriture. Les auteurs sont donc interrogé sur leurs déplacements à l'étranger. Xu Xing nous parle de son premier voyage en Europe durant années 1980 qui a modifier sa vision de l'Occident jusque là "superficielle". Ce voyage dans des "pays développés" l'a, dit-il, "ébranlé". Il raconte ses conversations avec des intellectuels chinois qui ne sont jamais sortis de Chine, au cours desquelles il choque par ses critiques de certains aspects de la démocratie. Il évoque ensuite l'incompréhension qui caractérise les relations entre occidentaux et extrême-orientaux en citant le nom d'un article écrit par un amis, Un malentendu nécessaire, et en narrant une des anecdotes du dernier salon de Francfort au cours duquel la délégation chinoise a harcelé les organisateurs avec des remarques négatives.

Le dialogue s'oriente ensuite vers la multitudes d'influences que renferme l'oeuvre de Kim Young-Ha. Se déclarant facilement influençable, ce dernier y voit une des conséquence d'une intoxication au monoxyde de carbone lorsqu'il avait 10 ans, qui a effacé tout ses souvenirs. D'où cette sensation qu'il éprouve de "flotter sans point fixe". Sa première rencontre avec l'Europe a eu lieu en 1992, accompagné de sa petite amie étudiante en art il a visité il a visité tout les musées de peinture des villes traversées. Le roman qu'il a écrit à son retour en Corée, selon ses mots, "commence par David et se termine par Delacroix".

Minaé Mizumura enchaîne avec le récit de son installation aux États-Unis lorsqu'elle avait 12 ans. Ses parents, très occidentalisé, n'aimaient pas le Japon en partie a cause de son rôle durant la seconde guerre mondiale. Elle dit avoir pris conscience d'être Japonaise en arrivant au États-Unis, où elle fut frappé par le niveau de vie alors supérieur à celui du Japon. Ce déménagement l'aura en tout cas révélé en tant qu'élève : médiocre au Japon dont elle critique le système scolaire, elle a obtenu d'excellents résultats aux États-Unis. Elle s'attarde ensuite sur l'édification de sa culture littéraire; nourrie de classiques japonais que ses parents avaient ramenés dans leurs valises, elle découvre par la suite à l'université les littératures russe et françaises.

La parole est ensuite donnée à Antoine Volodine qui a résidé quelque temps à Macao. Ses premiers contacts avec l'Asie se sont fait dans les salles obscures, puis à travers les arts martiaux et la littérature.
Thuân prend ensuite le relais pour nous parler de sa découverte de la littérature qui débute avec la bibliothèque familiale, puis de son arrivée à Moscou à l'âge de 17 ans lorsqu'est lancée la perestroïka. Ce séjour fut pour elle une période de découvertes autant littéraires - Marguerite Duras par exemple - que gastronomiques - le fromage français, le poulet Allemand et ... McDonald's ! Soulignant l'importance de la lecture pour un écrivain, elle illustre ses propos par une citation de Marguerite Duras : "aimer, ce n'est pas copier". Elle entreprend donc de mettre en relief les caractéristiques qui distinguent son roman Chinatown de sa principale influence : L'amant de Marguerite Duras.

Kim Young-Ha évoque ensuite son dernier roman, L'empire des lumières. Un espion dormant Nord-Coréen reçoit, après 20 ans de vie en Corée du Sud, l'ordre de renter en Corée du Nord. Le roman narre les 24 heures de réflection qui suivent. Ce court résumé lui donne l'occasion d'évoquer les mutations constantes que connaît Séoul, où la plupart des vieux quartier sont rasés pour laisser place à des bâtiments neufs.

Xu Xing nous décrit ensuite ses pérégrinations de jeunesse, sa traversée de la Chine du Nord au Sud en vélo, ses 6 mois passés au Tibet qui lui rappellent un proverbe Chinois : "Parcourir 10 000 kilomètres équivaut à lire 10 000 livres".

On poursuit sur la Chine avec Antoine Volodine dont l'oeuvre évoque à deux reprises Macao, ce qui correspond à ses deux séjours. Il s'attarde sur les bouleversements qu'a connut la ville durant ce laps de temps.
Le débat s'oriente ensuite sur le temps, Minaé Mizumura déclare que le temps et la mort sont au centre du travail littéraire.

Lorsque le dialogue dévie vers les influences respectives de chaque auteur, Xu Xing prend la parole pour évoquer ses étude primaire au cours desquelles il fut particulièrement marqué par Mon oncle de Maupassant, et par la dénonciation du capitalisme trés présente dans l'approche des oeuvre littéraires au programme. Il avoue reconnaître son influence sur les écrits de la jeunes génération d'auteurs chinois malgré le fait qu'il ne se sente pas à l'aise dans ce rôle "d'écrivain le plus influent de sa génération" que même les textes officiels lui attribuent.
Minaé Mizumura, quant à elle, ne voit aucun lien de parenté entre elle et les nouveaux écrivains japonais qu'elle juge "indifférents à la dimension historique". Les traces de l'histoire ont de toutes façon tendance à disparaître au Japon en Corée et en Chine.
Kim Youn-Ha parle de Séoul comme d'une ville "amnésique", Xu Xing renchérit en déclarant que la politique de démolition/reconstruction menée en Chine à anéantit les singularité des villes chinoises.

Le débat se clôt avec une énumération par les auteurs des oeuvres issues de leurs littératures nationales qui conviendraient à un profane en la matière.

Écritures du réel, écritures de la mémoire.

Animées par Sébastian Veg, les Écritures du réel, écritures de la mémoire se sont révélées très intéressantes. Cependant on peut reprocher à cette rencontre de s’être trop centrée sur les écrivains de façon individuelle. En effet il n’y avait pas de possibilité pour eux de discuter, d’intervenir sur les propos des autres invités.




Malgré ce petit défaut, le court moment passé avec Lee Seung-U, Bao Ninh et Chart Korbjitti fut très agréable.




On a ainsi pu apprendre que la notion de mémoire est centrale dans l’écriture des auteurs asiatiques ici présents. Bao Ninh s’est ainsi vu attribuer par ses « camarades » de guerre un véritable devoir de mémoire. C’était le plus instruit, il devait donc dénoncer la cruauté de la guerre, montrer la vérité. Pacifiste dans l’âme, Bao Ninh a prôné la paix et l’amour tout au long de la séance.



Chart Korbjitti quant à lui, bien que forcément influencé par sa mémoire et le passé, préfère se concentrer sur l’avenir. Il a certes eu des périodes sombres dans sa vie, mais passe outre et cherche à construire un futur, son futur.
Il se considère comme un magicien qui pousse ses lecteurs à faire marcher leur imaginaire pour entrer dans son univers.





Concernant l’Histoire, Lee Seung-U préfèrerait que l’on comprenne qu’il nous rapporte l’expérience individuelle de la vie des personnes qui ont vécu ces différentes périodes.


Parsemée d’humour et de moments poétiques, cette rencontre nous a enchantées, et ce surtout grâce aux auteurs présents !

Rencontre avec Antoine Volodine



RENCONTRE : ANTOINE VOLODINE, GÉRAL MEUDAL.

Le dialogue entre Antoine Volodine et Gérald Meudal a été exposé au public à l’amphithéâtre de la Verrière, le samedi 17 Octobre 2009. Volodine a tenu de suite à préciser un point : pour un individu qui s’est retiré depuis deux ans des manifestations publiques, la venue à la Fête du livre d’Aix-en-Provence est déterminée par l’amitié et la confiance portée à cette manifestation culturelle. Par la suite, l’auteur a longuement exposé ce qui faisait l’originalité de son œuvre, ainsi que sa démarche littéraire. Il apparaît que ces aspects sont convoqués par une dualité des thématiques que Volodine exprime dans ses ouvrages. D’un coté une écriture atypique, dite « extra exotique », voulant se démarquer des contraintes et des traditions de la littérature française. De l’autre une inspiration du fond culturel européen, se basant notamment sur l’histoire du 20e siècle, et les tragédies y étant rattachées. Ces deux notions confèrent aux travaux de Volodine une dimension marginale, plaçant toujours ces derniers dans une définition relativement inclassable. Cela même dans des courants littéraires plus libertaires, que la littérature dite traditionnelle. Comme c’est le cas de la science fiction, auxquels les premiers ouvrages de Volodine sont affiliés, puisqu’ils ont été publiés dans la collection Visions du futur.

Par la suite, Géral Meudal, le maître de conférence, vint à demander à Volodine quelle part asiatique on pouvait trouver dans son œuvre. Cet ancrage se définit sur deux points. Tout d’abord, vis à vis de la localisation géographique, comme c’est le cas de la ville de Mackau. Endroit apprécié de l’auteur, qu’il décrit comme un lieu de transition, de départs et de disparitions. Et ensuite, le fait que la psychologie et les situations dans lesquelles se retrouvent les personnages, tend à approcher du bouddhisme. Volodine explicita cela, en exposant le fait que l’état de rumination sur l’histoire humaine, ainsi que l’enfermement carcéral dans lequel se trouvent ses personnages, est proche du Bardo du livre des morts tibétain. À savoir un espace transitoire et indéfini après la mort, où les individus sont appelés à l’errance et la méditation durant 49 jours. Cette référence au Bardo semble être récurrente dans l'œuvre de Volodine, étant donné que certains ouvrages disposent de 49 chapitres, et que les personnages franchissent au long de la narration 49 étapes initiatiques. Mais l’auteur appelle au fait que chaque aspect de son œuvre reste assimilé a un inconscient collectif, un « patrimoine mental » comme il le définit lui-même. L’ancrage n’est plus national, mais humain.

Volodine a ensuite répondu à une interrogation, stipulant s’il concevait sa démarche avec une vision d’architecte. Ce dernier a répondu qu’il s’est réellement mis à concevoir son œuvre comme un édifice littéraire, à partir du moment où il pu prendre du recul vis a vis de ses premières productions. Notamment en échangeant avis et suggestions avec la critique et le public. Dès lors, l’écrivain a pu appréhender son œuvre comme une « construction musicale », et la revoir comme une mise en espace. Ainsi, il peut tisser des liens d’un livre à l’autre, comme c’est le cas d’une thématique abordée : le retour sur un passé idéalisé, ne subsistant que dans la mémoire. Volodine exprima ensuite le fait que son œuvre connaîtra un achèvement, qui serait dans la mesure du possible de son vivant.

Ces propos terminés, le public a participé au débat. Une personne demanda à l’auteur quel rapport il entretenait avec le théâtre. Ce dernier répondit qu’il a récemment pris pied dans cet univers, qui jusqu’à lors lui était inconnu. Il a découvert un monde qu’il définit sincère et généreux, avec lequel sa collaboration pourrait bien durer. Car Volodine exprima son engouement à vivre quelque chose de neuf; cette démarche s’inscrivant dans son approche de l’écriture - à savoir marquer son style dans la marge.

Projection du film « Voyage à Pékin 1909 »


C'est à 14h30, devant un public silencieux et attentif, et après l'introduction de Liliane Dutrait, présidente des « Écritures Croisées » – dont l'interview a été publiée précédemment sur ce blog – qu'a débutée la projection du film Voyage à Pékin 1909, réalisé par Albert Khan. Tenu à la manière d'un carnet de voyage – avec la date annoncée visuellement à chaque jour nouveau – ce très court film (29 minutes !) relate, à l'aide de photographies et de courts passages filmés, l'excursion d'Albert Khan et de son assistant – auteur des images – en Asie, au début du XXe siècle. Si l'on passe outre la qualité médiocre de la pellicule (due à l'ancienneté de l'enregistrement du film), cette oeuvre demeure intéressante de nos jours pour la vision qu'elle offre de la Chine, et, plus largement, de l'Asie – vision très différente de celle que nous avons aujourd'hui de cette région.

Qui êtes-vous ?

Grande nouveauté en cette année 2009 : quatre étudiants du département information-communication option métiers du livre de l'IUT d'Aix-en-Provence ont été mobilisés pour vous faire part de leur expérience en tant que spectateurs de la Fête du livre.

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